Par Yseult Théraulaz
C’est le surnom que les Montréalais donnent au quartier historique (de son vrai nom : Vieux-Montréal). Là où les calèches attrape-touristes les embarque pour quelques minutes de balade tirée par un cheval.
Montréal n’est pas New York, mais la diversité de ses quartiers, leur identité propre et ce mélange des cultures n’a rien à envier à la Grosse Pomme.
Pour se repérer dans la ville, rien de plus simple. Ses rues en damier permettent de se déplacer facilement, tant à pied qu’en voiture. Au Sud, près du fleuve (Montréal est une île) se trouve le quartier du Vieux-Montréal. Ce dernier touche le Centre-Ville.
Avant de commencer à déambuler dans les rues des différents quartiers, une visite à l’Observatoire Place Ville-Marie s’impose (observatoire360.com). Situé au dernier étage d’un gratte-ciel, à 188 mètres de hauteur, le lieu permet d’admirer la ville avec une vue à 360°. La terrasse du restaurant Les enfants terribles permet de siroter un mojito au sommet. C’est également dans ce quartier que se trouvent tout un tas de boutiques chics.
Une des particularités de Montréal est de disposer d’un vaste réseau souterrain composé de 33 kilomètres de tunnels ! Il faut garder à l’esprit qu’en hiver, les températures chutent facilement jusqu’à -20°C (si ce n’est plus) et que la neige recouvre les trottoirs. Cette véritable ville souterraine offre un vaste éventail de boutiques, restaurants, galeries d’art et échoppes en tout genre. Cela manque toutefois de charme car les tunnels n’ont clairement pas le même attrait que les différents quartiers à l’air libre.
Depuis le Centre-Ville, on rejoint facilement à pied le Vieux-Montréal : les ruelles pavées, la basilique Notre-Dame et le musée Pointe-à-Callière (pacmuse.qc.ca) sont l’occasion de mieux faire connaissance avec l’histoire de cette ville qui a fêté ses 375 ans en 2017. Un peu plus bas, une balade près du Vieux-Port permet de voir de près ce fameux fleuve Saint-Laurent. Différents types de croisières sont proposées et certaines vous emmènent jusqu’à Québec.
Les amateurs d’eau et de mobilité douce adoreront parcourir en roller ou en « bicyc’ » (il convient de s’habituer au parler local…) les sentiers qui leur sont réservés le long du canal Lachine. Ce dernier fut construit au XIXe siècle pour permettre d’éviter les rapides du Saint-Laurent. En fin de journée, la vue sur le fleuve et la ville est magnifique. En arrivant dans Griffin town (quartier situé au Sud-Ouest), l’enseigne lumineuse de Five Roses Farine (un des emblèmes industriels de la ville) se prête parfaitement à une photo souvenir.
On ne peut aller à Montréal sans faire une virée sur le Plateau Mont-Royal. Quartier bobo par excellence, c’est là et nulle part ailleurs qu’on aime se vanter d’habiter. Ses maisonnettes sur deux étages sont typiques. Elles se composent souvent de trois appartements : le premier situé au sous-sol, le second situé au rez et le dernier situé à l’étage. Chaque logis a sa propre porte d’entrée de sorte que les personnes qui vivent à l’étage accèdent à leur appartement par des escaliers extérieurs. Cela confère un charme fou aux différentes rues. Les escaliers étant souvent peint de couleurs différentes. C’est une des particularités de la ville.
Sur le « Plateau » toujours, il faut se balader sur le rue Mont-Royal, entre Saint-Denis et Papineau. S’y succède les restos et bars branchés. A ne pas manquer : les « déjeuners » locaux. Il s’agit de copieux petits-déjeuners où crêpes et sirop d’érable, œufs et patates rôties, fruits frais et pain grillés sont servis copieusement, le tout accompagné de café à l’américaine, mais espresso et cappuccino sont souvent proposés moyennant un supplément.
Un peu plus à l’ouest du cœur du Plateau Mont-Royal se trouve le Mile-End. C’est un quartier bilingue. Et il n’est pas rare qu’une conversation débute en anglais et se poursuive en français, si ce n’est l’inverse. C’est principalement ici qu’est installée la communauté juive hassidique de la ville. Les hommes portent couvre-chef et coiffure traditionnelle, alors que les femmes se couvrent le tête d’une perruque ou d’un foulard et sont souvent accompagnée par une ribambelle d’enfants. L’attrait principal du Mile-End, outre ses bons restaurants et ses jolies rues, est sans hésiter ses échoppes de bagels. Fabriqués sept jours sur sept et 24 heures sur 24, difficile de trouver plus frais et plus délicieux.
Pour quitter le Mile-End en direction du Sud, il convient d’emprunter le boulevard Saint-Laurent qui sépare l’est de l’ouest de la ville. Sur 11 kilomètres se succèdent boutiques et restaurants, mais ce qui fait l’attrait de cette rue branchée, ce sont ses murs colorés. Chaque année au mois de juin se tient le festival Mural. Des artistes sont invités à dessiner sur les murs et leurs œuvres restent au moins jusqu’à la prochaine édition du festival.
Montréal n’est pas New York, mais son offre culturelle est très riche. Les musées de manquent pas, certains sont à ciel ouvert, d’autres plus conventionnels.
Son Musée des Beaux-Arts (mbam.qc.ca) propose des expositions innovantes. Celle sur le couturier Thierry Mugler, qui se termine le 8 septembre, y a été présentée en première mondiale.
Enfin, la ville propose une panoplie de festival tout au long de l’année. L’été celui de Jazz est très couru, tout comme celui Juste pour rire, dédié à l’humour. En automne, plusieurs activités sont organisées autour d’Halloween, notamment. A ne pas manquer, les Jardins de lumière du Jardin botanique. L’occasion de voir s’illuminer les lanternes chinoises à la nuit tombée, entre autres.
Enfin, Montréal se découvre aussi en s’y perdant. Les petits bistros, les magasins alternatifs et les ruelles atypiques sont présents dans chaque quartier et n’attendent qu’à être découverts. Pour retrouver son chemin, il suffit ensuite de le demander à aux Montréalais qui adorent « placoter » (discuter).